Le livre qui devrait être l’annexe obligée des actuels rapports de modifications des Plans Locaux d’urbanisme (PLU) … : dans ce livre d’anticipation, nous sommes en 2050. L’urbanisation concentrée à tout gagné. Les immeubles se sont répandus dans les ex villages. Les lieux où il est encore possible de trouver des animaux ou de l’herbe ont été repoussés à de lointains territoires qui sont des “réserves” de riches qui ont encore droit à un espace non bétonné ou non bitumé et qui mangent de la viande quand la nourriture d’insectes a envahi les villes. Il faut être très attentif aux romans d’anticipation. Orwell avec 1984 décrivait assez bien et même en deçà la vidéo protection, les algorithmes, les méga bases de données …

Attention que le livre de Catherine Véglio, remarquablement fait, ne soit pas une anticipation analogue de réalisme.

L’actuelle cécité collective sur des tendances d’urbanisation a de quoi inquiéter. Avant d’anticiper, cette urbanisation rappelle déjà un passé : le Far West et la course aux nouvelles terres de la part de ceux qui avaient le sentiment qu’ils avaient déjà entièrement dévoré leurs terres de base. Parce qu’à Grenoble, après Flaubert, il restera quoi comme foncier disponible … ? Question sérieuse pourtant jamais posée !