Les yeux du chevalier brillent des lueurs de l'incendie à venir,
sa moustache est hérissée comme l'échine d'un porc-épic. (…)
“Debout”, hurle le Chevalier à la Triste Figure,
l'homme qui défia des géants autant que des lions,
“les damnés de la terre !
Debout les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
c'est l'éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
foule esclave, debout !
Debout !
Le monde va changer de base :
nous ne sommes rien ? soyons tout !
Et le voici qui enfourche Rossinante
sans avoir su d'où lui est venue l'inspiration de sa harangue.
Éric Pessan