On votait pour la présidentielle en Roumanie, ce pays géré depuis dix ans par les socialistes, dont la politique était très favorable à l’UE, à Kiev, et dont le pays accueillait de nombreuses bases américaines.

Les résultats du premier tour, avec 14 candidats, sont tombés. D’abord il convient de féliciter Ouest-France, ce grand quotidien régional qui vient de nous expliquer qu’il ne pouvait pas rester sur X-Twitter, parce que la déontologie y était absente, et qu’on y propageait trop de fake-news depuis qu’Elon Musk en avait pris la tête.

Et voulant montrer l’exemple, les vaillants plumitifs bretons, prenant leurs désirs pour des réalités, ont cru bon de titrer, au soir du premier tour des élections législatives en Roumanie, que le candidat de leur cœur, celui qu’ils appellent le Premier ministre pro-européen, était arrivé en tête !

Sauf que c’est tout le contraire, et que même Le Monde est obligé d’en convenir, le candidat classé à l’extrême droite – comprenez qu’il est nationaliste plutôt qu’européen, pro-Poutine plutôt que pro-Ukrainien et donc anti-Otan – Calin Georgescu est arrivé en tête, et pire encore, le chouchou de Ouest-France et du Monde, Marcel Ciolacu, tel un Jospin en 2002, n’a fait qu’une mi-temps et a dégagé.
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