Je ne pensais pas un jour me sentir aussi étranger dans mon propre pays. En ce qui me concerne, ce sentiment n’est pas né d’hier puisque, dès l’adolescence, je n’avais qu’une seule envie : foutre le camp et mettre un océan entre moi et les Français. C’est ce que je fis d’ailleurs en commettant l’erreur de ma vie de revenir et tenter de m’adapter… Vaine tentative…

Alors, aujourd’hui, vous imaginez le degré de cet exil intérieur ! Et vous l’imaginez d’autant mieux que nous sommes de plus en plus nombreux à envisager de partir « pour de bon ».

Je sais que nombre d’entre vous qui me lisez ont franchi le pas et je vous envie. Depuis votre nouveau pays, vous regardez avec une pointe de nostalgie et d’amertume votre clocher et notre peuple s’enfoncer peu à peu dans la nuit, quand la modernité et la barbarie nous repoussent chaque jour un peu plus loin vers le nihilisme. Vous rêvez d’une guerre civile purificatrice qui remettrait l’église au cœur du village mais les églises sont vides tandis que Leclerc affiche complet. Et les Français n’ont plus la force ni l’envie de relever le gant. De vaines élections, boudées par une majorité, font office de viatique et entretiennent l’illusion que, à terme, une vague révolution des esprits accouchera du « changement »… Je n’y crois pas et, au fond, je n’y ai jamais cru. Les Français sont les premiers responsables de leur destin merdique. Qu’ils continuent de payer des impôts pour se faire égorger, pour se faire emmerder par les flics et insulter par BHL et ses congénères ne me regarde plus.

Qu’ils obéissent comme un seul homme aux ordres de l’OMS et des intérêts privés qui cassent tout, grand bien leur fasse. Ce n’est pas le régime qui est en cause, c’est la baisse de régime…

Dommage, je n’étais pas programmé pour le cynisme et l’égoïsme. J’étais, et je reste un idéaliste mais je m’essouffle. La course de fond aura duré une vie…
C. Rol

La beauté de notre chez Pays gagnera-t-elle ?