Le plus petit des moutons doit une fière chandelle à quelques passionnés de Loire-Atlantique, dont une famille d'Orvault, près de Nantes. Un livre raconte le sauvetage de cette ancienne race.
François de Beaulieu, ethnologue.
Pourquoi le sauvetage n'est-il pas venu d'Ouessant, mais des châteaux, jardins d'acclimatation et parcs zoologiques ?
Dès la fin du XIXe siècle, les Ouessantins ont commencé à croiser leurs moutons et à les sélectionner non plus pour la laine, pour laquelle ils étaient jusque-là élevés, mais pour les vendre à des bouchers du continent. Les insulaires pouvaient être plus sensibles au discours général sur « l'amélioration des races » qu'à la préservation d'un mouton dont ils n'avaient plus vraiment l'usage. C'est justement parce qu'ils en avaient un usage que les châtelains ont préservé cette race rustique qui entretenait leurs pelouses. Quant aux parcs zoologiques, ils tenaient à avoir des collections de races, dont le plus petit mouton du monde.
http://www.ouest-france.fr/bretagne/le-mouton-douessant-ete-sauve-orvault-3920042