Je ne pouvais la nommer, cette douce
tristesse qui m’envahissait depuis des semaines.
Alors j’ai nettoyé, je me suis retrouvée debout
dans une pièce avec un torchon à la main,
les oiseaux criant il est temps de partir, il est temps de partir,
et telle une vieille femme à l’hiver
de sa vie, je pouvais l’entendre, la voix
d’un homme que je n’ai jamais aimé et qui pressait
mes seins contre ses lèvres et chuchotait
Mes petites colombes, mes blancs lys blancs.
Je pourrais presque en pleurer.
Dorianne Lesaux (extrait)