Tous ceux qui sont étrangers à cette vie d’esclave,
sont incapables de comprendre ce qui a été décisif dans cette affaire.
Dans ce mouvement,
il s’agit de bien autre chose que telle ou telle revendication particulière,
si importante soit-elle. (…)
Il s’agit,
après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence
pendant des mois et des années,
d’oser se redresser,
se tenir debout.
Prendre la parole à son tour.
Simone Weil
« La vie et la grève des ouvrières métallos », La Révolution prolétarienne, Paris, 10 juin 1936.