quoi de plus extraordinaire
que de vivre au pied de la maison de son enfance devenue temple,
d’y cueillir quelques fleurs avant la promenade,
de s’y recueillir au retour ;
le portail qui joue alors le rôle magique de son entrée
comme on entre en paradis,
ferronnerie de rêve qui laisse glisser la lumière
qui revient de loin,
la lumière qui a fait un long voyage,
comme celle des étoiles,
la lumière de l’enfance jusqu’à l’âge présent,
elle aussi déjà morte mais qui illumine encore, le passage serré de la vie,
le resserrement fragile de bonheur ; réconciliation
Pierre Cressant