Avec l'été, en filant vers la campagne et en sirotant le rosé, on pourrait se laisser prendre à l'autosatisfaction quotidienne des communiqués de Gérald Darmanin : une « baisse importante des dégradations » lors de la nuit du 14 au 15 juillet. Marc Eynaud a heureusement replacé le bilan de ces nuits et les propos du ministre dans le contexte, et ce qu'il disait du 13 l'est aussi du 14. On voit venir le moment où l'on nous ressortira le couplet sur le sentiment d'insécurité, qui ne refléterait en rien la réalité. Mais la com' et les arrangements de Darmanin avec la vérité ne parviennent pas à masquer un bilan inquiétant.
Et voilà qu'en plein cœur de l'été, un éminent universitaire, économiste et professeur à Toulouse, par ailleurs ancien conseiller économique à la Commission européenne, vient froidement énumérer, dans une tribune publiée par Le Figaro, des statistiques officielles issues des données d'Eurostat, l'organisme officiel de l'Union européenne en la matière. Il s'appelle Pierre Buigues et s'était fait connaître, il y a dix ans, par un essai percutant coécrit avec Élie Cohen, Le Décrochage industriel. Un essai accablant pour les politiques conduites depuis trente ans, salué à l'époque par Éric Zemmour.
Pas étonnant que ce féru de chiffres et de rationalité ait eu aussi envie d'aller voir ce qu'il en était de notre situation sécuritaire.
Son constat est net : la situation de la France pour la délinquance et la criminalité est la pire de tous les pays de l'Union européenne, ce qui fait tout de même beaucoup. Et qui est accablant pour nos dirigeants.
https://www.bvoltaire.fr/delinquance-le-bilan-de-darmanin-est-le-pire-de-toute-lue-selon-eurostat/
https://ripostelaique.com/delinquance-et-criminalite-la-france-n1-de-lue.html