• Ces oligarques pourris qu'on tente de nous faire admirer ...

    Quand Carlos se gavait !

    Par Yann Fiévet

    Le débat ouvert par le mouvement des Gilets Jaunes a de saines vertus. Nous ne parlons pas ici du « grand débat », diversion qui ne trompe que les naïfs patentés, mais du débat intelligent et intelligible auquel participent tous les observateurs honnêtes qui voient dans ledit mouvement la nécessaire occasion de mettre à nu les terribles tensions à l’œuvre dans notre société. Plus personne ne peut désormais ignorer décemment la parole de nos « chers compatriotes » qui jusque-là souffraient dans le silence de leurs difficultés quotidiennes. Il est sûrement encore possible de se moquer de cette parole honorable mais depuis qu’elle s’affiche elle mérite le respect et oblige à changer le regard de chacun. Le vaste débat (ré)ouvert sur les inégalités jette aussi en pleine lumière, à l’autre bout de la société, l’indécente opulence des plus nantis de nos congénères. L’excuse facile selon laquelle il y aurait toujours eu des riches et des pauvres ne convainc plus grand monde. Quand de surcroît les nantis trichent de façon éhontée afin de s’enrichiir davantage encore l’écoeurement est à son comble.

     N’hésitons plus : le tricheur majuscule se nomme Carlos Ghosn. Tellement majuscule que l’on a grand peine à trouver parmi les anciens soutiens du bonhomme des défenseurs demeurés inconditionnels. On se borne, ici ou là, à rappeler qu’il fut un grand patron ayant fait de l’alliance Renault-Nissan le premier constructeur automobile du monde. Un grand patron qui était bien sûr rémunéré à la hauteur du mérite que le capitalisme mondialisé et financiarisé sait reconnaître aux performances que l’exploitation exacerbée des forces du travail permet de réaliser. Du reste, à en croire les louanges des fervents admirateurs du boss les grandes firmes seraient peu de chose sans cette sorte d’hommes providentiels hors du commun. Tellement hors du commun qu’ils pensent que tout leur est dû, qu’ils sont intouchables, au-dessus des lois humaines. Bref, une sorte de demi-dieu sur terre s’imaginant ne rien devoir aux hommes mais à qui les hommes doivent tout. À mesure que les enquêtes judiciaires, japonaise et française, progressent, l’on découvre l’ampleur de la face cachée de ce Janus capitaliste. Le dossier est désormais énorme et peut-être encore incomplet quant au nombre d’affaires différentes qu’il pourrait contenir. À l’évidence, l’homme vivait dans un autre monde que le nôtre. Revenu sur terre par obligation légale il crie au complot contre sa personne, clame son innocence, dit que toutes ces accusations n’ont aucun fondement.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article41089

     

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