Gérald Darmanin, interrogé sur Europe 1 par Sonia Mabrouk, ce dimanche, a affirmé que Marine Le Pen s’était « fracassée » sur l'affaire Fournas. Gérald Darmanin a-t-il raison ? L’avenir - et les sondages - le diront, mais rien n’est moins sûr. L’indignation surjouée de l’entre-soi politique est-elle vraiment représentative du sentiment profond de la majorité des Français ? On peut en douter. Mais le mot « fracasser », violent, terrible, impitoyable, dont ne craint pas d’user Gérald Darmanin, est représentatif de la séquence. En sonnant l’hallali sur ce vigneron bordelais, c’est toute une famille que l’on a, sans complexe ni remords, « fracassée ».
Car quand la gauche extrême se déchaîne et se jette sur une proie, elle n’a aucune pitié, tous les coups sont permis. Si l’idéologie progressiste est une religion, avec ses grands prêtres, son dogme de foi, son magistère moral et ses anathèmes, elle ne connaît pas la miséricorde.
Sur Instagram, sous les photos des toutes jeunes fillettes de Grégoire de Fournas, postées à l’occasion de la fête des mères ou d’une naissance, les commentaires orduriers, dégradants, menaçants - que l’on ne rapportera pas ici - ne se comptent plus. Certains souhaitent même leur mort : « Je souhaite à ce bébé une bronchiole foudroyante Inchallah » (sic).
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Il n’est pas besoin d’aller plus loin. Cet acharnement destructeur sur des enfants innocents, sur une activité familiale qui les fait vivre, « fracasse » définitivement le discours de gauche : non, ils ne sont pas, ils ne seront jamais le camp du bien. Toutes leurs pantomimes sucrées ne sont, dès lors, qu'une vaste arnaque.
https://www.bvoltaire.fr/edito-quand-le-camp-du-bien-fracasse-une-famille-peut-il-toujours-sappeler-le-camp-du-bien/