C’est un petit chemin verdoyant
Qui monte et serpente sur la colline
Où le soleil au zénith fait grandir dans l’ombre lutine
Des anges déchus aux reflets d’or flamboyants
Au sommet se trouve une vieille chapelle
Dont l’antique porte grince mélancoliquement
Et frotte sur les grosses dalles horriblement
Quand je la pousse pour me rendre à l’autel
Comme un pénitent en joignant mes mains priantes.
Et alors que je tombe à genoux sur la pierre froide
Je sens venir par la porte ouverte, l’effluve odorante
De la mer de Bretagne aux douces salaisons
Tandis que l’astre lumineux colorent les vitraux
Et marque sur le sol la palette des saisons.
Guillaume Prével