Une contre-culture a émergé en France. Pourtant, les origines ethniques et le nombre de participants de l’insurrection sont soigneusement minimisés par l’exécutif, lequel, comme les journalistes, préfère s’attarder sur des considérations purement sociologiques et économiques.
« Qui avait prévu ce qui allait se passer ? », a déclaré Emmanuel Macron, lors d’un échange avec des élus des Pyrénées-Atlantiques, jeudi 6 juillet, à Pau. Il n’est pas difficile de répondre au président : tout le monde savait qu’un tel évènement pouvait arriver. Et pour cause, les « banlieues » n’ont eu de cesse de s’enflammer au cours des trente dernières années. Analyse.
Il est pourtant à craindre que les leçons politiques et sociales à tirer des derniers évènements ne soient balayées d’un revers de la main par un exécutif trop heureux de pouvoir rapidement tourner la page, comme s’il ne s’agissait ici que d’un simple épisode. Le déchainement de violence marquera pourtant durablement les esprits. Homme de gauche, le twitto appelé Café Littéraire l’affirmait quant à lui sans ambages, animé d’une lucidité nouvelle à la lumière des évènements : « Il est probable que nous sommes en train de vivre, sans même nous en rendre compte, un moment historique de l’Histoire de France. Nous sommes dans la fabrication négative d’une mémoire qui empêchera à l’avenir toute forme d’intégration culturelle et de cohésion nationale. » Le verbiage propre à la « socio » masque ici mal la crainte de voir voler en éclats l’idéal républicain propre à la gauche traditionnelle face à l’atomisation du corps social dans les sociétés complexes.
Une contre-culture des « quartiers » qui se propage en dehors des murs de la cité
« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Au fur et à mesure de sa chute, pour se rassurer, il se répète : « Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien » !!!
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