-
Continuer à tuer la terre .... ou pas ...
A-t-on encore le choix ?
Perdre la Terre ou non
Revenant sur « Losing Earth », une enquête sur le réchauffement climatique largement médiatisée à l’international, Alexandre Chollier pointe les implications d’un discours qui, en désignant la nature humaine comme unique responsable, « porte le sceau d’un combat où technologie et économie tiennent le haut du pavé ». Au détriment du combat politique.
Par Alexandre Chollier
Parmi toutes les nouvelles climatiques, et elles sont nombreuses en ce moment, le récit de la « bataille perdue » contre le réchauffement climatique est sans conteste la plus édifiante. Hasard du calendrier ou non, l’enquête-fleuve « Losing Earth » (perdre la Terre) de l’essayiste américain Nathaniel Rich, qui a nécessité dix-huit mois de recherches et forcé l’auteur à plus d’une centaine d’entretiens, sort pile au milieu d’un été marqué par une combinaison de phénomènes remarquables touchant une bonne partie de l’hémisphère nord. [1] Records de température et ampleur inédite de la dislocation de la banquise dans l’Arctique, feux de forêt en série aux États-Unis et en Europe du Nord, forte activité cyclonique dans l’Atlantique et le Pacifique comme exemples parmi d’autres. Autant dire qu’avec une telle « surchauffe » planétaire, les climatologues ne sont guère optimistes pour la suite, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le fait que ces phénomènes nous touchent, autrement dit que cette surchauffe soit plus directement perçue pendant la période estivale que durant le reste de l’année, qu’elle prenne place dans des lieux proches ou connus, qu’en outre cela se passe justement cet été, et pas (seulement) durant le précédent, a sans nul doute décuplé la visibilité de l’article du New York Times Magazine et exacerbé son impact auprès du grand public.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article39253Canons à neige pour nos caprices et le profit de quelques uns ...
Tags : terre, tuer, mourir, choix, mafia, profit
-
Commentaires