Il y a 18 ans, j'ai divorcé.
Il y a 17 ans mon mari est décédé.

Au fond je me suis toujours sentie plus veuve que divorcée.

Etant divorcée, mon mari n'était plus que le père de mes deux filles. Mon mari avait demandé à être incinéré. L'une voulait que ses cendres soient dispersées dans la Loire sur laquelle il avait toujours travaillé, l'autre en mer, vers la Presqu'île de Rhuys que nous aimions tant. Donc le notaire a tranché : caveau pour urne, loin de chez moi.

Quand, au bout de 15 ans;, la Mairie a redemandé le montant de la concession, celle qui s'en était occupée nous a refilé le bébé. Le temps a passé, le covid est arrivé, mais ça y est, c'est fait, aujourd'hui l'urne a été sortie de son tombeau isolé et a été déposée dans notre caveau familial auprès de mes grands-parents et parents, où je le rejoindrai, bon j'avoue le plus tard possible.

Cela s'est fait en ma présence, ma fille aînée et sa fille aînée. Pas vraiment d'émotion mais un immense plaisir de savoir que nos corps-véhicules finiront leur éternité ensemble.

J'en suis sereinement heureuse.