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Droits des animaux, devoirs des hommes ...
Par Gérard Charollois
En un temps où l’humanité massacre des milliards d’animaux d’élevage « produits » sur un mode industriel pour leurs viandes, où certaines religions perdurent à exiger de la souffrance préalable à la mort pour satisfaire les dieux, où des pays tolèrent encore la chasse loisir et des spectacles cruels impliquant des animaux, les législateurs promulguent, dans tous les pays, des lois proclamant que l’animal est un être sensible.
Si l’animal d’élevage et l’animal sauvage sont ainsi sacrifiés, maltraités, réifiés, pour le profit ou l’arriération, les animaux de compagnie voient leur sort s’améliorer. Il y a, ici et maintenant, contraste entre l’affection prodiguée aux chiens et chats peuplant le foyer et l’indifférence nourrie d’une ignorance entretenue à l’égard des bovins, porcs, volailles, mais aussi renards, blaireaux et autres hôtes de nos bois. Rien ne permet de justifier cet écart croissant entre les attentions bienveillantes portées aux premiers et cette coupable méconnaissance de l’enfer réservé aux seconds. La pince métallique saisissant le blaireau ensanglanté par les morsures des chiens pour l’extraire de son terrier dans la « vénerie sous terre » susciterait une juste indignation généralisée si elle perforait l’un de nos animaux de compagnie. Or, le blaireau ou le renard ne souffrent pas moins qu’un chien ou qu’un chat, pas moins qu’un homme. Tous ces êtres vivants possèdent un système nerveux leur permettant d’éprouver la souffrance, caractéristique essentielle fondant un Droit à ne pas être maltraité.
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Tags : animaux, l’animal, qu’un, blaireau, chien
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