Chaque jour, les médias nous annoncent une disparition, un crime, sans donner trop de détails, il faut que l'enquête progresse. Donc ce ne sont que supputations puis un procureur vient assez vite avec les policiers qui ont fait l'enquête et nous explique ce qui s'est réellement passé ou les éléments de leurs investigations. La petite fille de 6 ans agressée sexuellement par un mineur (???) guinéen, dès le soir le procureur expliquait les faits.

La beauté et la jeunesse de Lola ont été saccagées par une Algérienne. Chez Hanouna on a même parlé par le menu avec des "bip" de ce qui lui avaient été faits. Ses obsèques ont eu lieu lundi. Aucun procureur n'est venu faire une déclaration sur les faits de cette tragédie. Pourquoi ? L'état est gêné ?

Lola : pas d’ensauvagement de la société sans faillite préalable de l’État

Frédéric Lassez

Le 24 octobre dernier, au micro d’Europe 1, le politologue Jérôme Fourquet, auteur de L’Archipel français (Seuil), revenant sur le meurtre de la petite Lola, constatait que la France avait « franchi des seuils en termes d’ensauvagement de la société ».

Face à l’horreur et au tragique auxquels nous confrontent les crimes terribles qui font l’actualité, nous pourrions, avec le sociologue Norbert Elias (1897-1990), inverser notre questionnement : non pas « pourquoi cette barbarie » mais plutôt « comment les sociétés européennes occidentales en sont venues à condamner le recours à la violence et sont alors parvenues à la réguler » ? « Laissez-moi revenir une fois encore, écrit Elias, à la question décisive de savoir comment les hommes furent amenés à vivre ensemble de telle sorte qu’ils n’avaient plus à craindre de succomber à tout moment à une agression, à une menace, au chantage d’hommes physiquement plus forts ou d’hommes mieux armés. » Pour lui, la réponse est liée à une invention sociale spécifique : l’invention de l’État.
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