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En revenir au B ...A ... BA
Blanquer, un réactionnaire comme je les aime !
Par Philippe BilgerBien sûr, le ministre ne l’admettra pas. Pas plus, si l’envie m’en avait pris, que d’être qualifié de conservateur, ce qui dans la pensée politique est moins offensant. Pourtant la "mouvance pédagogiste" avait beaucoup pour elle. Le fil du temps qui serait naturellement progressiste et incite sinon à idolâtrer le présent au moins à le maintenir dans son état actuel, notamment dans ces matières sensibles où la seule justification du changement est de dégrader encore davantage un système déjà mal en point.
Le soutien des élites prétendument éclairées, intellectuelles, politiques et médiatiques. La paresse démocratique qui recule parfois face à l’immensité des réformes et s’exonère sans cesse en invoquant le temps de la réflexion, décrété interminable. La peur de prétendre que quelque chose était à sauver dans le passé et, pire que tout, d’être accusé de vouloir le faire revenir. La complaisance avec laquelle en général on accepte la mauvaise volonté de certaines institutions et la résistance illégitime de groupes s’opposant aux orientations d’un gouvernement. Parce qu’on connaît leurs options politiques et qu’on s’en accommode au lieu de les battre en brèche. Pour l’Education nationale, il y a eu tout cela et Jean-Michel Blanquer aurait pu en prendre acte et s’en tenir là. Il aurait eu la paix. Autre nom de la stagnation.
Ce n’est pas le parti qu’a pris Jean-Michel Blanquer. Il a dû "recadrer les enseignants" grâce à quatre notes de service et "des recommandations très précises" au sujet de la dictée quotidienne, de la lecture, de la leçon de grammaire et du calcul mental.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article37750
Tags : revenir, politique, jean michel blanquer, dictée, calcul, français
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