au milieu de ce continent,
sans doute en raison de sa vastitude,
si loin de ses côtes,
ce sont des souvenirs de mer étonnamment
qui remontaient à la surface de ma mémoire étale,
au rythme des vagues s'écrasant sur le sable inlassablement,
ces souvenirs d'instants de flux et de reflux
toujours identiques et répétés,
ces souvenirs d’une mer égale
instant parmi les vagues de lumières d’un soleil de feu
qui brulaient la terre sèche et infinie ;
l’extension des éloignements force toujours le travail de la mémoire
Pierre Cressant