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Et c'est un homme sage qui vous le dit ...
L'irresponsable marche de Macron vers la guerre
Blog Ivan Rioufol
Qui arrêtera Emmanuel Macron, dans sa marche irresponsable vers la guerre généralisée ? Vendredi soir, le chef de l’Etat a fait un pas de plus dans la montée aux extrêmes, sans que le parlement ni les Français n’aient été encore consultés sur ce conflit mondial qui s’esquisse. Il a dit : « Depuis l’attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen ». Il a ajouté : « Je pense à notre peuple, auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs ». Dans « cette guerre qui tonne à nos portes », Macron a salué « la résistance héroïque » du peuple ukrainien face « aux assauts terribles de l‘armée russe et de ses supplétifs (…) Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des Etats, l’intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis ». Derrière Macron s’expriment aussi de nombreux dirigeants européens (mais Boris Johnson en Grande-Bretagne et Mario Draghi en Italie ont déjà dû quitter leurs fonctions) et, surtout, l’administration américaine, engagée dans une guerre d’influence entre les Etats-Unis et la Russie. Ces oligarques semblent prêts à envoyer leurs enfants au casse-pipe, en mimant une résistance face au nouvel Hitler et en fustigeant « l’esprit munichois » chez ceux qui appellent à la raison. Mais Poutine (reçu par Macron à Versailles et au fort de Brégançon) n’est pas Hitler et le conflit ne peut se lire en noir et blanc, dans un manichéisme régressif.
Macron a le bellicisme flexible. La guerre emplit ses discours depuis le 16 mars 2020 (« Nous sommes en guerre » avait-il répété six fois en parlant… du Covid). Cependant, il se garde bien de mener l’offensive contre l’ennemi intérieur représenté par l’islam suprémaciste et égorgeur. Il laisse également se propager, avec Pap N’Diaye à l’Education nationale, l’idéologie post-marxiste du wokisme qui promet la domination des minorités « dominées » par l’Occident et le mâle Blanc hétéro. En somme, le président illustre cette Pensée de Pascal, reprise dans le roman de Giono : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misère ». Il y a, oui, chez ce président sous influence et immature, un attrait pour la provocation, la confrontation, la dramaturgie, la fabrique de la peur; un attrait pour la guerre. Hier soir, appliquant la « double pensée » décrite par Orwell dans 1984, il a rappelé : « Nous sommes devenus une nation de paix et de liberté », tout en déversant toujours plus d’huile sur le feu. Bref pour Macron « la guerre c’est la paix ».Mais où est l’homme inspiré ?
Le tragique serait de faire entrer l’Europe dans une guerre qui opposerait dés lors non plus la Russie à l’Ukraine, mais l’Occident moralisateur et déclinant au reste du monde. Il est urgent d’entamer la désescalade et de faire entendre la voix des Français.
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