A bout de nerfs, Jupiter, et ne retenant plus en son beau palais ses coups de menton contre ces oppositions à la juste et nécessaire réforme ! Pas un jour sans que ne bruissent dans les colonnes de la bonne presse, celle du régime, s’entend, les échos des colères du roitelet, jetant, tel un capitaine Haddock déchaîné, parapheurs et répliques cinglantes à la tête de ses collaborateurs et ministres. Lesquels, dépités telles des femmes trompées, s’en vont épancher leur douleur dans les allées du jardin de l’Élysée, où sous les ombres des arbres sans feuilles, ils lâchent leurs complaintes à tous les Duhamel postés en embuscade. Lesquels Duhamel, pas même concernés d’avoir un mois durant répété sans avoir vérifié la fake news autour des 1200 euros de retraite minimum pour tous, se nourrissent telles des sangsues de ces croustillantes indiscrétions en OFF, qui s’étaleront dès le lendemain au cul des autobus.
A peine élus que nos bons samaritains de la presse embarquée nous rapportaient les colères de sa divine sainteté, lesquelles semblent à les écouter aussi fulgurantes que le ressac des crises de nerfs des addicts à la cocaïne. Il "tape du poing sur la table". Il "recadre ses ministres". Il est "furieux", il est "agacé", il a une "grosse colère", il "sort de ses gonds", il "passe un savon" ; il "part en toupie". On le voit rien qu’aux titres, la sobriété énergétique du freluquet de l’Élysée semble depuis son accession au trône ne pas être au programme des réjouissances. Tel un enfant roi l’asticot perce à la moindre contrariété un trou dans la couche d’ozone et perturbe, à défaut du climat, l’atmosphère sereine en son beau palais. Ses bons ministres engoncés dans leurs cols roulés font par trop planer la menace de coupures d’électricité ? Depuis un sommet européen en Albanie Jupiter leur envoie la foudre et perd ses nerfs en désavouant publiquement ces pleutres par lui nommés !
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