Fiction : Rachid rentre au bled ...
"L'entrée en décadence se manifeste par le sentiment de la défaite, intériorisée au point de rendre insupportable le « fardeau de l’homme blanc »
pourtant magnifié par Kipling. La suite logique, c’est l’abandon de soi, le renoncement, le déshonneur… Après avoir baissé les yeux, on baisse les bras. Avant d’accepter le Grand Remplacement, on accepte le Grand Effacement – on renonce à être soi-même. On commence par mettre genou à terre et l’on finit par tendre son cou au couteau des égorgeurs, dont l’ardeur au massacre s’en trouve évidemment décuplée. »
(Grégoire Gambier).
Le décor : La scène se passe à Annaba (عنابة), ville qui s’appelait autrefois Bône quand l’Algérie était encore française. Rachid Ben Chaoui revient au bled pour les vacances. Il est vêtu d’une djellaba rose, d’une chéchia mauve et de babouches jaune-canari.
Dans la rue, il rencontre Youssef Larbi, son ami d’enfance qui, lui, n’a jamais quitté l’Algérie.
Youssef a un mouvement de recul en voyant la tenue excentrique de son ami Rachid.
N.B. : comme les lecteurs gaulois ne font aucun effort d’adaptation et ne comprennent pas (pas encore, mais ça viendra !) l’arabe, la scène est traduite en français.
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