Haro sur Philippe de Villiers : c’est tellement facile !
Ce à quoi les émeutiers des semaines passées ne sont pas parvenus, Philippe de Villiers y est arrivé : faire l’unanimité contre lui. Éric Ciotti qualifie son tweet sur Gabriel Attal d’« incompréhensible et injustifiable ». Éric Coquerel le dit « rance, homophobe et complotiste ». Comme Marine Tondelier et Sandrine Rousseau, Olivier Faure lui intime l’ordre de le « supprimer », arguant que « l’homophobie est un délit ». Karl Olive le juge « sale et gratuit ». Au RN, on ne veut pas être en reste : pour Sébastien Chenu, ce tweet est « consternant » et « déplacé ». Même Jordan Bardella s’est fendu d’un tweet énigmatique, que l’on imagine viser Philippe de Villiers mais dans lequel celui-ci n’est pas cité, rappelant que nul ne doit « s’en prendre à la vie privée ». Tous semblent y avoir vu une attaque personnelle. Sans doute font-ils référence à l‘homosexualité assumée de Gabriel Attal et au couple qu’il forme avec Stéphane Séjourné. En ce lendemain de remaniement, son compagnon fait les gros titres de la presse. Aucun autre conjoint de ministre ne bénéficie d’une telle couverture médiatique. Si le voile est levé, ce vendredi matin, sur l’intimité de Gabriel Attal, ce n’est pas Philippe de Villiers qui en est le responsable. Car à aucun moment, dans son tweet, Philippe de Villiers n’évoque cet élément de la vie privée de Gabriel Attal : il s’inquiète de son « militantisme », craint le « passage du woke au LGBT ».