Il reste toujours quelque chose des amours mortes ou perdues,
un regard sur les prés,
sur une fleur qui penche vers le soir,
sur les montagnes qui émergent après les brumes du matin,
il reste toujours sous nos paupières,
des rêves inachevés,
des souvenirs de neige ou d'étoiles filantes
comptées dans les nuits d'août,
il reste aussi quelques fenêtres entrouvertes
sur les averses d'été qui sentent si bon
qu'on se sent proche d'un nouvel amour,
d'un amour tranquille et brûlant à la fois,
qui tremblerait à la lisière du temps
comme un dernier sourire,
avant de s'en aller.
Richard Rognet.