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Il y a deux sortes de violences en ce moment ....
La violence haineuse des haineux gilets jaunes contre les forces du maintien du pouvoir
La violence normale des gentils flics contre le gilet jaune haineux d'office ...La violence : surtout ne pas oublier de s’en indigner, au dictionnaire des Idées reçues
Anne-Sophie Chazaud
La journée de manifestations des gilets jaunes du 5 janvier a témoigné d’une reprise d’un mouvement qui s’était simplement estompé pendant la trêve des Fêtes de fin d’année, probablement galvanisé et revigoré par les déclarations belliqueuses et provocatrices de l’exécutif. Ce samedi a en outre été marqué par quelques affrontements avec les forces de l’ordre ainsi que par la perforation de la porte d’entrée du ministère de Benjamin Griveaux, lequel affichait quelques jours plus tôt un mépris violent envers les gilets jaunes, annonçant par ailleurs une radicalisation des méthodes gouvernementales avec un petit sourire narquois. Ces quelques images de débordements ont immédiatement tourné en boucle de manière virale, chacun étant sommé de s’en indigner et d’y résumer l’ensemble de la journée et du mouvement. Il s’agit de condamner la violence, par principe, parce que la violence c’est mal.
Et c’est exact qu’il convient de s’indigner contre la violence. L’on ne peut que cautionner cette noble indignation. La violence sociale, par exemple. Traiter mal les chômeurs, lancer contre eux d’insupportables mesures punitives, traiter mal les retraités, traiter mal les pauvres, voilà en effet une insupportable violence qu’on ne peut que condamner. Pareillement de la violence policière répressive qui a visé depuis des semaines le peuple de France, éborgnant, défigurant, estropiant, gazant, emprisonnant. Si rien ne justifie que quiconque s’en prenne à un policier, on aurait aimé que tous ceux qui se sont indignés samedi se récrient proportionnellement contre l’invraisemblable somme d’actes violents commis par les forces de l’ordre au fil des semaines à l’encontre du peuple révolté
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article40108
L’occasion aussi, en ce dimanche 6 janvier, de rappeler que le message épiphanique n’est pas qu’un mot d’ordre marchand pour consommer des galettes, grossir encore et faire tourner les commerces... mais un changement de paradigme spirituel et moral consistant à faire se prosterner les Rois, les puissants, devant le pauvre, devant le petit, devant le plus faible, et donc à sortir, toujours, des cadres et des formes du pouvoir dominant.
Tags : violence, contre, mal, gilet, jaune
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