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Ils nous auront jusqu'au trognon ...
L’économie du partage au service du capital
« Je suis disposé à vous donner ma montre si vous me donnez cinquante euros. » (Anonyme)
Par Mohamed Belaali
Économie du partage, économie collaborative, économie du peer-to-peer, économie solidaire, économie post-capitaliste, nouvelle approche de l’économie etc., sont des appellations derrière lesquelles se cachent les rapports d’exploitation et de domination du capitalisme. L’économie du partage n’a pour but ni la satisfaction des besoins des individus ni le partage des richesses, mais la maximisation des profits. Le partage n’est qu’un prétexte, un moyen au service de cet objectif. Le véritable partage se fait entre les actionnaires d’Uber, d’Airbnb, de Blablacar, de Drivy, du Bon Coin, etc. Après le microcrédit, le commerce équitable et autre développement durable, c’est au tour de l’économie du partage d’être un instrument au service du capital. [1]
L’Entraide, la Mutualisation, la Convivialité, la Solidarité, l’Hospitalité, la Coopération sont réduites, dans l’économie du partage, à de simples valeurs d’échange, à de simples rapports d’argent. Votre logement, votre voiture, votre machine à laver, vos livres, vos outils de bricolage, vos vêtements, votre repas, votre temps libre, etc., sont transformés en vulgaires marchandises qui s’achètent et se vendent (même temporairement) sur le marché de l’économie du partage dominé par de prospères et puissantes entreprises. Il n’ y a pas de services rendus mais que des services vendus. La révolution informationnelle, la publicité, le marketing sous toutes ses formes, les techniques de gestion les plus sophistiquées sont des moyens efficaces qui permettent à ces entreprises de pénétrer davantage encore les sphères les plus protégées et les plus éloignées du marché. L’économie du partage élargit ainsi les possibilités de développement du capital aux domaines qui, jusqu’alors, lui échappaient.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article29304
Tags : partage, l’economie, service, economie, erreur
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