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Infamie II
Un jour d’infamie
Par Raoul Marc Jennar
Le Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le principe de la souveraineté populaire, qui signifie que le pouvoir de choisir appartient au peuple et à lui seul, la volonté, affirmée comme jamais auparavant dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, de réaliser une démocratie qui conjugue à la fois les libertés individuelles, mais aussi des Droits collectifs (droit à la santé, à l’éducation, à la culture, au travail, au logement, au bien-être…), c’est-à-dire la volonté de réaliser cette République sociale pour laquelle Jaurès déjà se battait. C’est tout cela qui vient de reculer brutalement en Europe avec l’accord intervenu à propos de la Grèce, ce 13 juillet, un jour qui restera à jamais pour les peuples et leurs Droits comme un jour d’infamie.
Il n’y a pas de démocratie. Il y a un système où le monde des affaires et de la finance dicte sa loi aux pantins qui nous gouvernent, à travers des institutions qui traduisent cette formidable régression démocratique qui porte le nom d’Union européenne. C’est ce que j’appelle l’oligarchie. L’oligarchie a remporté une terrible victoire, car cet accord consacre plusieurs idées que le rouleau compresseur politico-médiatique s’emploie à ériger en tabous, en vérités incontournables :
- L’idée qu’en dehors de l’UE, il n’y a point de salut et que tout doit être sacrifié pour en faire partie.
- L’idée que l’opinion exprimée démocratiquement par le peuple n’a aucune importance dans le cadre de l’UE et qu’un référendum qui ne confirme pas les volontés de l’oligarchie est sans valeur ; l’accord du 13 juillet confirme avec éclat la phrase de Juncker « il n’y a pas de choix démocratique contre les traités ratifiés ».
- L’idée qu’en dehors des programmes d’austérité, c’est-à-dire du choix des politiques salariales et sociales comme variables d’ajustement aux effets néfastes des crises du système, il n’y a pas d’alternative.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28955
Tags : Grèce, droit, peuple, democratie, europe banquière
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