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J'ai suivi le même chemin ...
Le vote des Français de confession juive est passé de gauche à droite ...
(Cela veut-il dire que nous sommes nombreux à avoir compris où était le vrai "camp du mal" ?)
Le centre de gravité politique des Français de confession juive était plutôt de centre gauche. Cela s’explique par l’histoire : la Révolution qui a donné des droits civiques aux Juifs, l’affaire Dreyfus, Vichy, mais aussi la politique pro-arabe du général de Gaulle ont contribué à façonner un tropisme de gauche dans cette population. À partir du début des années 2000 et la deuxième intifada, où l’on observe déjà une importation du conflit en France, les Français de confession juive subissent la double peine : non seulement la communauté juive, notamment en Île-de- France, se fait harceler, attaquer, menacer, mais en plus, les autorités (en l’espèce le gouvernement Jospin) regardent ailleurs et ne veulent pas nommer les auteurs de ce « nouvel antisémitisme ».
L’électorat juif se sentant abandonné par la gauche se met à voter beaucoup plus à droite qu’avant. En 2002, il vote notamment Alain Madelin. Ce dernier est en tête de cortège d’une manifestation contre l’antisémitisme quelques semaines avant la présidentielle. Il fait 20 % dans les bureaux de vote de la « petite Jérusalem » à Sarcelles, alors qu’il n’atteint que 2 % sur le reste de la ville. Ensuite, quand Nicolas Sarkozy devient ministre de l’Intérieur sous Chirac, il envoie de nombreux signaux à la communauté juive. Lui met les mots sur les choses en parlant d’« un nouvel antisémitisme des banlieues », quand la gauche, même après l’affaire Ilan Halimi, se cramponne à l’ancien antisémitisme.Le dernier épisode de cette droitisation de l’électorat juif sur fond d’inquiétude sécuritaire, c’est Éric Zemmour. Il a obtenu pas moins de 56 % des voix parmi les Français d’Israël et est arrivé en tête dans les bureaux de vote de la « petite Jérusalem » à Sarcelles (avec près de 35 %).
Tags : juive, vote, gauche, francais, juif
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