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Je n'ai jamais vu un président aussi nul que vous !!!
Macron sur le terrain : pas si facile que prévu !
Le Président-candidat ou le candidat-Président - on peut dire les deux - n'en finit pas d'aller sur le terrain. La majorité accuse Marine Le Pen de faire une campagne en chaussons, histoire de filer la métaphore de la femme aux chats. Une campagne-tisane, une campagne-mots croisés... Vous verrez, ils auront de plus en plus d'idées à mesure que leur programme fondra comme neige au soleil. À l'inverse, arguent-ils, Emmanuel Macron n'a pas peur du terrain. Il y va, il se confronte, il aime la contradiction, il « aime se battre », comme OSS 117, par exemple. On l'a vu tuer par la parole des assemblées entières d'élus et de citoyens, à l'époque des gilets jaunes. On l'a vu assommer jusqu'aux journalistes du service public, comme lénifiés par leur interlocuteur. Mais là, c'est différent. Cette semaine, il a été servi.
Le Président a été interpellé par une soignante non vaccinée, une assistante dentaire prénommée Élodie. Son prénom mérite d'être cité car elle a été très courageuse. Élodie a accusé le Président sortant d'avoir exclu les soignants, muselé les enfants et toutes ces sortes de choses. Macron, après lui avoir fait la leçon (« Vous êtes dans l'excès en tout, un masque n'est pas une muselière »), lui a rétorqué sans la moindre honte qu'elle n'était pas « dans la vraie vie ». Ça a dû lui faire plaisir. Entre l'employée précaire qui a des enfants masqués et l'énarque richissime qui n'en a pas, celui des deux qui est dans la vraie vie n'est apparemment pas celui que l'on croit.
Le 12 avril, un autre soignant a interpellé Emmanuel Macron en lui disant qu'il n'avait « jamais vu un président de la Ve République aussi nul que [lui] ».
Un homme s'en prend à Emmanuel Macron en pleine visite en Alsace : "Je n'ai jamais vu un président de la Ve République aussi nul que vous ! Et je ne parle pas des casseroles que vous traînez... "
— Jean Marc Morandini
Alors que Macron se défendait par l'ironie, cette méchante ironie méprisante qui ne le quitte jamais longtemps, l'autre ne s'est pas démonté. Il lui a parlé de l'affaire Benalla et lui a dit qu'il le considérait comme « machiavélique, manipulateur et menteur ». Sa conclusion ? « Vous avez assassiné l'hôpital. » Réponse de Macron : « Mais vous êtes fou ! » Psychiatrisation de l'adversaire : le procédé n'appartient (normalement) qu'aux dictatures.
https://www.bvoltaire.fr/macron-sur-le-terrain-pas-si-facile-que-prevu/
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