Il me semble que l’un des points fondamentaux est l’appropriation citoyenne de l’anarchisme. Il ne peut être une chose sectaire et de type avant-gardiste. Cela veut dire continuer la lutte pour ne pas permettre aux politiciens professionnels de confisquer l’exercice du pouvoir, sans perdre de vue les objectifs que nous avons à long terme, ces idéaux qui font que nous sommes en marche vers un idéal. Nous devons nous investir dans les luttes que mènent les divers secteurs de la société : les associations de quartier, les associations écologistes… Nous n’aspirons pas au pouvoir, mais nous devons miner le corps social jusqu’à ses fondations. Nous devons participer à toutes les batailles pour l’égalité, la démocratie, le respect. Dans la mesure où il y a des anarchistes qui interviennent dans la société, les idées acrates (Personne rejetant toute autorité, toute domination) sont diffusées. Si nous ne laissons pas derrière nous les derniers vestiges du sectarisme libertaire, nous continuerons à être condamnés à la secte, à la minorité… Il s’agit d’insister sur la voie que nous avons choisi durant les dernières décades. Depuis que l’anarchisme a abandonné les méthodes violentes.
Canek Sanchez-Guevara, petit fils du Ché