-
L'écologie menacée ...
L’écologie naufragée
Par Gérard Charollois
Je suis de ceux qui proposent trois stades de développement de l’humanité : L’humanité connut le temps de la foi durant lequel l’homme était soumis à une loi hétéronome, dictée par des dieux, c’est-à-dire par des gourous parlant en leurs noms. L’humanité accéda, en un deuxième temps, en plusieurs siècles d’évolution, en Europe, au règne de la raison qui vit l’homme se soumettre à la loi de l’État, notamment démocratique. Vient maintenant, le troisième stade, celui de l’empathie.
Rien ne prouve que cette mutation, sans laquelle l’humanité compromettra sa survie, sera réussie. Nous, biocentristes, travaillons à l’émergence de l’empathie, en opposant la solidarité à la concurrence, la compassion à l’exploitation, le respect du vivant au culte frénétique du profit, la bienveillance envers tout être, par-delà sa race et son espèce, la biophilie contre la thanatophilie, contre le dualisme homme/nature. Pour impérieuse que soit la nécessité de la mutation, elle ne se heurte pas moins à des forces hostiles, d’autant plus agressives que nos idées progressent dans les profondeurs des consciences. Trop d’intérêts et de vieilles idéologies nient l’unité du vivant et la richesse de sa diversité. Les monothéismes et l’humanisme primaire dressèrent une frontière entre l’homme et le reste du vivant, au même titre et selon la même démarche que des hommes dressèrent des frontières entre les races humaines dont la génétique a révélé l’absence de fondement scientifique. La remise en cause du dualisme, homme/nature suscite des réactions d’une violence invraisemblable.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28309
Tags : l’humanite, vivant, l’homme, proteger, dresserent
-
Commentaires