• L'homme et le vivant ...

    Du parasitisme à la symbiose

    Par Gérard Charollois

     

    L’espèce humaine, depuis son émergence, déclara la guerre à la biosphère. En cela, elle agit comme toute espèce qui tend à croître et multiplier, aussi longtemps que la concurrence interspécifique le lui permet. Jusqu’à l’ère industrielle, jusqu’au prodigieux développement des sciences et des techniques de ces trois derniers siècles, cette guerre pouvait ressembler à celles que les autres espèces mènent les unes contre les autres, dans le règne végétal, comme dans le règne animal. Nos amis, nostalgiques d’un âge d’or disparu, voient dans les hommes du passé de sages gestionnaires de la nature, de bucoliques paysans amoureux de leurs bêtes, de pacifiques contemplateurs d’un monde qu’ils préféraient sauver que transformer, c’est-à-dire des hommes parés de vertus perverties par une modernité grosse de lucre et de violence.

     

     L’étude de l’Histoire nous ôte bien vite l’envie de la revivre. Je ne pense pas que les humains d’antan étaient plus avisés que ceux de notre temps. L’Histoire s’est faite à coups d’épées et la cruauté, l’amour de l’or, (ce métal vain) accompagnent la marche de l’humanité. Constatons modestement que l’époque contemporaine offre aux hommes des moyens inédits de faire le mal. Il est évident que la chambre à gaz, la bombe atomique, la multiplication des armes à feu et la chasse aux 4x4 font plus de victimes que le gourdin et la catapulte, mais derrière tout cela, demeure l’abjecte pulsion de mort. Désormais, l’humain a acquis les moyens matériels de la destruction absolue, incluant sa propre autolyse.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article29075

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