La longue controverse sur les prénoms d’origine maghrébine de délinquants est relancée par les évènements de Crépol. Le parquet de Valence a tort: notre pays est assez mûr pour qu’on ne filtre pas les messages qu’adressent la délinquance et la criminalité à la France.
Le parquet de Valence a décidé de ne pas rendre publique l’identité des personnes soupçonnées pour les dramatiques et criminelles péripéties de Crépol : il a eu tort à mon sens, étant entendu que pour les mineurs il n’aurait pu d’ailleurs communiquer leur nom. Ils étaient trois âgés de plus de 16 ans dans le groupe des neuf personnes concernées et mises en examen – six en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire. Il a fallu du temps pour que soit révélée l’identité de celui qui a été mis en cause pour le meurtre de Thomas et qui nie : Chaïd A. Une controverse est née à cause de cette volonté à la fois politique, médiatique et judiciaire de faire l’impasse sur les noms des protagonistes de Crépol. On a su que Gérald Darmanin, en marge d’un conseil des ministres, a communiqué à un collègue les identités en question et que ce dernier aurait été effrayé par les réactions de l’opinion publique si celles-ci avaient été divulguées. Il s’agissait de Français mais qui ne portaient aucun nom à consonance française. Eric Zemmour a tweeté sur l’identité des huit personnes faisant partie du groupe des agresseurs et a accusé le ministre de l’Intérieur « d’avoir voulu cacher ces noms. On comprendra bien pourquoi ».