• La bête humaine ...

    Homo sapiens : la bête humaine

    Par Nicolas Delesalle

     

    Les relations sociales ? N’importe quelle fourmi en a. La fabrication d’outils ? Des oiseaux le font très bien. En fait, Homo sapiens n’a pas de raison de se penser au-dessus des autres animaux.

     

     L’être humain, celui qui naît, pète, rote, dort, mange, fornique, se reproduit, pue s’il ne se lave pas, tue ce qui le gêne et finit par mourir à son tour, celui-là même, a longtemps cru sincèrement qu’il n’était pas un animal. Cette pensée étrange perdure en beaucoup d’Homo sapiens : « L’homme n’est pas le seul animal qui pense mais il est le seul à penser qu’il n’est pas un animal », observe le paléoanthropologue Pascal Picq. La culture des trois religions monothéistes sépare depuis des siècles l’homme de la bête. L’animal est un repoussoir, quelque chose de dégradant auquel l’homme, façonné à l’image de Dieu, ne peut s’apparenter. Pendant le Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance, la fameuse chaîne des êtres, scala naturae, satisfait ce besoin qu’ont nos sociétés de hiérarchiser les différences. Par ordre d’importance, apparaissent Dieu, les anges, les hommes, les femmes, les enfants, les animaux, les végétaux et puis, enfin, sombres crétines, les pierres. Au XVIIIème siècle, Buffon se gargarise sans contradicteur : « Tout annonce dans l’homme le maître de la terre, tout marque, même à l’extérieur, sa supériorité sur tous les êtres vivants. »
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article30342

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