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La démocratie ... l'argent, le sang ...
Par Marie Cailletet
De même qu’il y a les sociétés écrans, qui recyclent l’argent des rétrocommissions de ventes d’armes propres à alimenter les campagnes politiques, il y a les histoires écrans. L’affaire Karachi – et ses deux facettes, terroriste et financière – est de celles-là. En mai 2002, un attentat à la voiture piégée coûte la vie à onze employés français de la Direction des Chantiers Navals (DCN) de Cherbourg. Tous travaillaient à l’exécution d’Agosta, un contrat de sous-marins vendus par le gouvernement Balladur au Pakistan en 1994.
Les révélations de la presse et l’instruction de Marc Trévidic, depuis 2007, mettent peu à peu au jour un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995, l’utilisation d’argent public pour asseoir ses desseins politiques. Une séquence qui renvoie à l’âpre guerre des droites qui opposa les clans Chirac/Balladur, un invraisemblable scandale d’État avec son lot d’intermédiaires sulfureux, de règlements de comptes sordides, d’appétits voraces et sa dose de corruption et de dévoiement de la démocratie.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article25884
Tags : balladur, democratie, –, ecrans, campagne
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