Sur un fond de lac aride et salé du nord-ouest de l'Iran, un paysage étrange et apocalyptique accueille les visiteurs. À des kilomètres d'une ville portuaire en difficulté et de la rive d'un lac autrefois puissant, un navire abandonné se trouve coincé contre une jetée qui ne mène nulle part. Des rangées de pédalos en forme de cygne se trouvent sur le bassin blanc en croûte de sel, signe d'une perte d'eau dévastatrice dans ce qui était autrefois le plus grand lac du Moyen-Orient et le sixième plus grand lac salé de la planète.

Le lac Urmia (également orthographié Oromieh) est partagé entre les provinces iraniennes de l'Azerbaïdjan occidental et de l'Azerbaïdjan oriental, et est entouré de montagnes rouges escarpées. Urmia est également le nom d'une ville voisine de l'Azerbaïdjan occidental. Les près de six millions de personnes qui vivent dans le bassin d'Urmia ont des liens sociaux et économiques profonds avec cette masse d'eau en diminution. Le peuple turco-azéri, qui vit autour du lac, le chérit comme un symbole de son identité, l'appelant «le solitaire turquoise de l'Azerbaïdjan».
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