la forêt qui voulait juste se souvenir de l'été,
pêché de mémoire,
cette robe éclatante qui sera aussi sa dernière
comme si le souvenir était pour la nature
son dernier acte avant la mort,
comme si pour elle jouer de la mémoire
jour et nuit devait être une condamnation fatale ;
apothéose de souvenirs,
chaque appui de couleur pour le dire dans un ensemble vibrant,
quasi sacré, son dernier chant,
chaque petites lumières d’or sur les marges
comme des veinures de marbre pour l’encourager, l’enchanter
Pierre Cressant