Et ce ne sont pas des rodomontades de Moussa qui changeront quelque chose !!!

Affaire Iquioussen : une occasion de plus pour l’écrivain algérien Boualem Sansal de dénoncer la menace islamiste

Philippe Kerlouan

Il vaut la peine de lire, sur le site Atlantico, l'entretien de Boualem Sansal, cet écrivain algérien qui dénonce inlassablement les dangers de l'islamisme. Il porte sur l'affaire de l'expulsion avortée de l’imam Hassan Iquioussen un regard lucide. Le titre même donné à son entretien, reprenant l'un de ses propos, est révélateur de la crise de confiance et d'autorité que subit la civilisation occidentale, et notamment la France : « Les islamistes haïssent par-dessus tout les faibles, les efféminés et les hypocrites qui viennent les comprendre, les défendre, leur porter le sac. »

Il estime que la France « mène sa charrette à hue et à dia », parce qu'elle n'a pas de ligne précise sur l'expulsion de l'imam : « Le gouvernement expulse, le tribunal suspend, la CEDH refuse de suspendre, des Français sont pour et d’autres contre. » Comment, dans ces conditions, lutter efficacement contre l'expansion de l'islam ? Il accuse le tribunal administratif d'avoir « voulu couper la poire en six » et suspendu la décision d'expulsion au prétexte qu'elle porterait « une atteinte disproportionnée à la vie privée et familiale » de l’intéressé. Hors sujet, pourrait-on dire, puisque le fondement de l'accusation – les prêches islamiques incessants de cet imam – n'est pas pris en considération.

Boualem Sansal reconnaît à Gérald Darmanin une volonté de fermeté à l'égard de l'islamisme. Avec trop d'indulgence, sans doute : à l'entendre dire à Marseille, à propos de l'imam, que « ce monsieur n'a rien à faire sur le sol de la République », on voit que le ministre de l'Intérieur a lui aussi mal compris le sujet, car c'est de la survie de la France qu'il s'agit. Quoi qu'il en soit, il n'a pas les moyens de sa politique et n'est pas suivi à tous les échelons du gouvernement et de l'administration. Il faut dire que son maître Macron pratique lui-même ce « en même temps » qui dit tout et son contraire. À supposer que nos dirigeants prennent vraiment conscience du danger, s'attaqueraient-ils aux lampistes et aux exécutants ou oseraient-ils, comme l'écrit Boualem Sansal, « chatouiller les grands gardiens de l’islam, l’Arabie, Qatar, la Sublime Porte, les pays maghrébins, le Sahel, l’Iran... ? » Poser la question, c'est déjà y répondre.
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