Cette chute de l’Occident, cette ruine de la France, cette autoroute vers le sous-développement qui se bitume chaque jour à coups de surin et de grèves, de viols et de voile, de mensonges médiatiques et de couardise politique, a quelque chose d’épuisant.

Moralement, il est pénible de se lever chaque matin en se disant que ça n’est pas un jour de plus, mais un jour de moins.

Le compteur quotidien de la défaite, des reculades et des abandons s’emballe depuis quelque temps déjà.

Toutes les lâchetés accumulées, de l’aveuglement volontaire à la soumission collective, retirent à ce pauvre pays – à cet enclos devrais-je dire – les dernières couleurs qui laissaient apparaître ses contours et illuminaient son caractère.

Tout va à reculons vers le trou de l’oubli, vers l’amnésie qui précède toujours l’effacement.

La population française historique ne peut plus être appelée “de souche”. Il n’y a plus de Français de souche. Il n’y a plus que des Français en pots.

Oui, plein de petits pots alignés au cordeau, arrosés au tuyau des allocations indûes, asséchés sous le soleil des taxes injustes, destinés au recroquevillement, sans floraison, sans graines ni pollinisation.

La mort stérile, sans descendance, juste du consommable, du provisoire voué aux poubelles de l’Histoire.

La fin du Vivant.

On aura beau écouter Allegri, Strauss, Trenet ou Sardou, lire Bloy, Allais, Jünger ou Guitry... nos remparts sont de nostalgie : le talent, l’intelligence, la brillance et l’innocence ont déserté ce monde narcissique et sordide, impie autant qu’avide.

Après moi le déluge.

J’abandonne à leur sort mes pauvres enfants : sauront-ils utiliser les armes que je leur ai transmises ou se laisseront-ils séduire par les faux semblants ?

Je n’aurai pas la réponse.
J.-M. M.
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