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La petite martyre de l'A10 ...
Comment les enquêteurs ont retrouvé, 31 ans après, les parents de la « petite martyre de l’A10 »
Ce que les enquêteurs ont toujours espéré s’est enfin réalisé. La science a parlé. Il y a eu une correspondance entre l’ADN masculin prélevé sur la couverture bleue et un autre profil du Fichier national automatisé des empreintes génétiques, qui a vu le jour en 1998 à la suite de l’affaire Guy Georges. C’est celui d’un certain Anouar T., la trentaine, condamné un an plus tôt à six mois de prison pour des faits de violences à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. Ses empreintes avaient alors été prélevées, le flux des correspondances génétiques a fait le reste. Les analyses sont formelles, il s’agit du frère de la fillette abandonnée sur le bas-côté de la route il y a trente ans.
Après plusieurs mois de surveillance et de recoupages avec les données des allocations familiales, les gendarmes de la SR d’Orléans touchent enfin au but. Le 12 juin 2018, à l’aube, ils se rendent à Villers-Cotterêts et se présentent à l’entrée d’un pavillon terne, à deux pas du château. Une femme à la silhouette replète, une longue jupe et un voile sur ses cheveux, leur ouvre la porte. Elle s’appelle Halima El Bakhti, mariée Touloub et est alors âgée de 64 ans. Durant la perquisition, trois photographies sont découvertes dans un livre de prières musulmanes. Sur l’une d’elles, les couleurs ont jauni avec les années mais on distingue une fillette aux bouclettes brunes, le regard rivé sur l’objectif. Les mêmes boucles que sur le cliché de l’appel à témoin il y a trente ans. Elle s’appelait Inass Touloub, et avait quatre ans.
https://www.fdesouche.com/2023/07/23/petite-martyre-de-la10-le-parquet-requiert-le-renvoi-des-parents-devant-une-cour-dassises/
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