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    Grèce : la petite bourgeoisie face au grand capital

    L’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. (Karl Marx)

     

    Par Mohamed Belaali

     

    Le rejet massif de l’austérité exprimé par le peuple grec le 5 juillet 2015 a été suivi immédiatement par l’acceptation d’un nouveau plan d’austérité encore plus extrême que les précédents ! [1] Le « non » est ainsi transformé en « oui » et la résistance en soumission.

     

     La séparation entre les aspirations du peuple et les discours de ses dirigeants est totale : « Nous n’avons ni l’intention ni la possibilité de vous tromper. De soustraire aujourd’hui votre vote et l’utiliser après les élections comme chèque en blanc. Et nous n’avons pas la possibilité de vous tromper parce que Syriza c’est vous » avait déclaré pourtant avec force Alexis Tsipras le 17/01/2015. [2] Il est étrange qu’un parti qui se nomme lui-même coalition de la gauche radicale et qui prétend, pour mener sa politique, s’appuyer uniquement sur le peuple souverain le trompe à ce point : « Nous ne nous appuyons ni sur des entrepreneurs ni sur des banquiers ni sur des propriétaires de médias. Nous nous appuyons sur vous. Ni sur l’oligarchie, ni sur les grandes familles. Sur le peuple souverain ». [3] Ces formules hypnotiques répétées ont soulevé un immense espoir chez un peuple humilié et écrasé par des plans d’austérité sans fin, appliqués avec un zèle singulier par la droite et la social-démocratie. Le peuple grec a voté alors majoritairement le 25 janvier 2015 pour Syriza, le parti qui a promis la fin de l’austérité : « Le peuple grec souverain a délégué aujourd’hui un mandat clair, fort, et sans ambiguïté. La Grèce tourne la page. La Grèce laisse derrière elle la politique désastreuse de l’austérité ». [4]
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28980
    Les politiques d’austérité imposées par la bourgeoisie ne font que préparer d’autres crises plus violentes et moins prévisibles avec toutes les conséquences terribles pour les travailleurs. La classe ouvrière même divisée et affaiblie par un chômage de masse n’a d’autre choix que de se dresser contre la dictature du capital si elle ne veut pas que sa situation matérielle déjà dégradée ne s’aggrave encore davantage. Mais ce combat de longue haleine ne peut être mené efficacement que dans l’unité de l’ensemble des travailleurs. Prolétaires de toute l’Europe unissez-vous.

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