"Rien n'est plus méchant que cette plante dont les tiges souples, rouges et épineuses jaillissent dans tous les sens des buissons et s'étendent au loin, agrippant les passants avec la férocité d'une pieuvre ; pas une de ses parties qui ne soit prête à griffer. Le pédoncule de ses fleurs, les divisions de son calice, les nervures elles-mêmes de ses feuilles sont armés de fins aiguillons ; malheur aux imprudents marmots qui exposent leurs mollets nus aux perfides caresses de cette harpie."
Dr. H. Leclerc, Les fruits de France, 1925
Le docteur Leclerc ne devait pas connaître les nombreux usages médicinaux de la ronce. Boutons, fleurs ou racines étaient employés en infusion contre la diarrhée, la dysenterie, la leucorrhée, la métrorragie, les crachements de sang, l'hématurie, les refroidissements, la grippe, la toux, le pyrosis, l'hydropisie, les maladies de peau, les amygdalites etc ...
A cette ordonnance fournie, ajoutons ses bienfaits pour la faune : insectes polinisateurs, les abeilles solitaires qui se reproduisent dans les tiges, oiseaux qui nichent ou s'abritent dans ses enchevêtrements et se nourrissent de ses fruits, les petits mammifères qu'elle alimente et protège.
La ronce est un bienfait des dieux ...