-
Le bon sens, cette chose si simple que plus personne ne connaît ...
Alain Finkielkraut, éternel défenseur du bon sens
Il faut écouter les philosophes, parfois. Invité le 26 juin sur Europe 1, le philosophe Alain Finkielkraut répondait à Mathieu Bock-Côté. Il y était notamment question de la montée du Rassemblement national. Après avoir écarté d'emblée les accusations idiotes sur le « retour de la bête immonde », il s'est plus longuement attardé sur les véritables angles morts du discours du RN, qui n'est évidemment pas - Finky en convient comme nous - un parti fasciste. Le « tropisme poutinien » du parti de Marine Le Pen, convoqué tout d'abord par le philosophe, peut se discuter. Le RN n'est pas à proprement parler un parti poutinolâtre.
Coup de grâce : ce droit à la continuité historique était, nous rappelle le philosophe décidément en forme, « l'obsession de Jean Daniel », celui que Desproges appelait « la pleureuse séfarade pro-palestinienne », fort peu suspect de fascisme lui aussi. Finkielkraut cite le dernier livre de Jean Daniel, dans lequel il s'opposait à Mitterrand sur le sujet de l'immigration galopante. Mitterrand répliquait, pour couper court : « Vous parlez comme Le Pen. » On en est encore là. Et le réel est fasciste. Après un petit tacle sur l'affligeant Pap Ndiaye, la conclusion d'Alain Finkielkraut est sans appel : « C'est une commodité absurde que de sortir le Rassemblement national du cercle républicain, d'autant plus qu'on sort avec lui la réalité qu'on ne veut pas voir, toutes ces mauvaises nouvelles idéologiques, en quelque sorte. Et ça, c'est très grave. »
Une commodité absurde, en effet. Comme le serait l'éviction du RN de la présidence de la commission des finances. Comme le serait le mépris sardonique des bourgeois de gauche à l'endroit des braves gens qui n'en peuvent plus. Comme le serait le discours médiatique sur la submersion migratoire heureuse. On arrête quand ?
https://www.bvoltaire.fr/alain-finkielkraut-eternel-defenseur-du-bon-sens/
Tags : finkielkraut, philosophe, parti, sens, bon
-
Commentaires