Le ciel de l’aube était sec sous le souffle du vent
Le vent le cinglait, le cerf-volant ne bougeait pas
Ne bougeait pas vraiment mais haut dans le ciel
Toujours plus haut il cherchait à monter en dansant
Oui, toujours plus haut il cherchait à monter en dansant
Mais relié à la terre par une corde mince
En résistant au vent il se servait du vent
Pour maintenir subtilement son équilibre
Ah, au fond de ma mémoire il y avait un marais en train de sombrer
Une ville anéantie des hommes réduits en miettes
Et au-dessus de tout cela le ciel sec…
Le vent le cinglait, le cerf-volant ne bougeait plus
Ne bougeait pas vraiment mais haut dans le ciel
Résonnait son ronflement presque inaudible
Saburô Kuroda