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Le Communisme et moi ... et moi ...
Je pense que mon père, jeune homme l'était. Il a été fait prisonnier à Dunkerque par les Allemands, puis à la fin de la guerre, délivré ? par les Russes. Quand il est revenu à la maison, ce n'était pas un grand bavard. Il nous lâchait des bribes de ce qu'il avait vu et vécu en Russie où ils avaient été accueillis, compte tenu de l'état du Pays, comme des amis. Il nous parlait du soleil de minuit, des spectacles de danse ou de musique donnés dans les camps et de leur retour par la Suède. Jamais de réflexions négatives. Mais je crois que sa croyance dans cette doctrine en avait pris un coup. Il n'empêche qu'à la maison, nous étions socialistes à la Jaurès et que le communisme et les russes étaient plus notre tasse de thé que les amerloques. L'Amérique c'était le cinéma, la musique, le reste, une certaine idée déjà du capitalisme ? non, pas pour nous.
Je travaillais au sein du CHU de Nantes et ma chef de service c'était plutôt gaullisme et droitisme ... Tous les matins nous étions appelés ensemble dans son bureau pour la distribution des tâches nous incombant et une fois par semaine pour la lecture, par elle, de Paris-Match, que j'ai toujours détesté. Quand Soljenitsyne a publié "l'archipel du Goulag" alors là nous y avons eu droit tous les jours sur les méfaits du communisme. J'ai donc pris cet auteur en grippe, car n'ignorant plus ce qui s'était passé, je ne voulais pas l'entendre de la bouche de cet homme ni de ma chef de service.
Plusieurs années plus tard, nous étions en vacances en Italie, chez des amis que nous avions rencontrés à Ancône l'année précédente. Mitterrand venait d'être élu sur un programme commun avec les communistes et nos amis avaient très envie de savoir ce que donnait le socialisme et le communisme en France. C'était le début du socialisme à la Française, notre rêve, eux rêvaient avec nous. Il nous est arrivé de parler du Communisme, de Staline et je me souviens du grand-père, fervent catholique mais aussi communiste qui pleurait en silence et ça m'avait fait très mal, il n'arrivait pas à nous croire et pourtant en Italie ça se savait aussi.
Catholisisme et communisme auraient dû être faits pour vivre en harmonie et en amour et partage, malheureusement, ils ont été pris en main par les humains et là, il ne reste plus que le pouvoir et le profit pour les plus forts.
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