au dessus de la ligne des chênes centenaires,
le corbeau se fait maître du silence de toute la forêt
par l'émission soudaine de son cri
accompagnant son envol d'un noir extrême et ciselé
glissant entre les bleus du ciel
et les cimes jaunes des feuillages infinis ;
le corbeau joue ainsi avec l'art du grand silence de la futaie régulière ; par son simple vol croassant
il tranche et rompt la haute couleur de la saison
ainsi que son beau et puissant silence,
imposant là toute sa magie,
prolongeant le grand mystère des lieux,
le traduisant
Pierre Cressant