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Le dépassement de soi ...
A 28 ans, le pilote de l'Aéropostale Henri Guillaumet décolle de Santiago du Chili. Quelques heures tout au plus le séparent des pistes de Mendoza.
Les conditions de vol sont apocalyptiques.
Guillaumet s'échoue en pleine Cordillère des Andes avec son avion, un Potez 25. L'hiver glacial bat son plein.
Avant de quitter son avion et ses paquets de lettres, il grave sur la carlingue ces mots ultimes:
« N'ayant pas été repéré, je pars vers l'Est. Adieu à tous, ma dernière pensée sera pour ma femme. »
Guillaumet marchera cinq jours et cinq nuits sans discontinuer.
Il franchira quatre cols de plus de 4000 mètres d'altitude sans piolet, sans corde, avec la seule force de ses mains.
Guillaumet ne croit pas à la poisse, seulement à la ténacité.
Il pense à Noëlle, son épouse, à Mermoz son frère d'armes, et à son meilleur ami, Antoine de Saint-Exupéry.
Après une semaine de marche héroïque, de solitude extrême, de souffrance aigue, il atteint l'Argentine miraculeusement.
Saint-Ex apprend la nouvelle, il le rejoint en avion, fou de joie.
Guillaumet, épuisé, tuméfié, harassé lui susurre:
" Ce que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait..."
C'est ce que l'on voit sur cette magnifique photographie.
Henri Guillaumet reprendra les commandes de son avion seulement dix jours après cette aventure folle qui lui valut ce surnom en Amérique du Sud :
"Guillaumet, l'ange de la Cordillère ".
Tags : guillaumet, avion, sans, pense, seulement
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