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Le serment d'hypocrite ...
Ces médecins, profiteurs indignes de la « Sécu vache à lait » !
Par Jean Matouk
Les médecins et professionnels de santé me déçoivent profondément et j’utilise un langage châtié... Ils prétendent, la main sur le cœur, vouloir sauver la médecine libérale, refuser sa fonctionnarisation, garder la liberté de prescription, et s’opposent violemment au « tiers payant », qui selon eux, changerait la nature de la relation patient-médecin, et compliquerait par trop leur gestion. Ce dernier reproche fait au tiers payant est le seul acceptable contre sa généralisation ; des amendements doivent être présentés par le gouvernement lui-même, dont le seul but est de simplifier leur remboursement. Celui-ci est compliqué, il est vrai, par la multiplicité des organismes d’assurances complémentaires et mutuelles. L’assurance maladie pourrait par exemple faire l’avance. Ou les assurances complémentaires créer un organisme mutuel de paiement.
De qui se moquent-ils ?
Mais, hors de cette revendication, de qui se moquent-ils ? Il est vrai que le montant d’une consultation à 23 euros pour un généraliste et 28 euros pour un spécialiste est bien trop faible. Mais l’assurance maladie ne peut pas augmenter ces sommes, en raison de la multiplication des consultations et actes qu’avec la complicité des patients, ces médecins dits « libéraux » ont développés, pour s’assurer un revenu moyen de 80 000 euros par an, frais déduits, et, pour les spécialistes, de 100 000 à 200 000, hors dermatologues et pédiatres. Très vite, 3 ou 4 milliards alourdiraient un budget de l’assurance maladie déjà largement déficitaire. Or, les médecins se refusent à tout essai de capitation, fonctionnant dans d’autres pays, et qui réglerait très élégamment le problème, sans rien changer à la relation patient-médecin. Sans que la capitation empêche chaque médecin d’accepter le nombre de patients qu’il souhaite, donc le temps de travail qu’il accepte. Ils sont tous attachés au paiement à l’acte qui leur assure, au seul détriment de l’assurance maladie, et, au-delà des patients eux-mêmes, leurs confortables revenus. Où ont-ils vu dans le texte de loi qu’ils perdraient leur liberté de prescription ? Le gouvernement et les agences régionales de santé doivent-ils s’interdire toute étude clinique générale sur les efficacités relatives des divers traitements ? Doivent-ils donc se désintéresser de la santé publique ? Doivent-ils, pour la liberté des médecins, laisser se multiplier l’usage des antibiotiques, ou des « médicaments pour dormir » par exemple ? Ne pas conseiller telle thérapie, plutôt que telle autre, si les expériences cliniques en ont prouvé l’efficacité ? L’assurance maladie obligatoire n’a-t-elle pas le droit de s’étonner que certains médecins signent 60 feuilles de maladie par jour ?
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28158
Tags : medecins, maladie, l’assurance, patient, abattage
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