• Le temps des viandards ou ...

    Le temps des morts-vivants

    Par Gérard Charollois

    Celui qui n’éprouve pas le doux bonheur de vivre ne peut pas s’empêcher de détruire, de souiller, de dégrader, de dénigrer, d’abaisser. Il est un mort-vivant, un chasseur, un tortionnaire, un destructeur de vies. Fuyez les dangereux délinquants relationnels qui méprisent la vie et célèbrent la mort. Il y a des hommes plutôt biophiles et d’autres plutôt thanatophiles. Les seconds aiment le sang, la souffrance, l’effroi, la domination, l’exploitation d’autrui.

     Leurs interlocuteurs, leurs partenaires en relations sociales comme en amour ou en amitié, ne sont jamais que des objets. Leurs victimes s’appellent, selon les circonstances et les commodités du jour, enfants, femmes, animaux, ennemis désignés, impies, êtres offerts en expiation de leur sadisme ordinaire et conformiste. Chaque société possède ses victimes expiatoires à l’encontre desquelles les morts-vivants peuvent exercer leur rancœur de frustrés. Le mal devient banal, participe du paysage et les gens ordinaires ne le voient même plus. Oui, la chasse, mort-loisir, révèle cette banalité du mal absolu et nombre de contemporains évoque cette activité avec une lâche complaisance comme si le fait d’ôter la vie, de tuer pour se distraire pouvait ne pas nous inquiéter.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article33571

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