on ne regarde pas assez sur les bas-côtés,
cette vie parallèle qui se propose,
qui s’anime, qui organise un écart, toujours présente,
bas-côtés de ses rêves,
bas-côtés de ses souvenirs,
bas-côtés de la lumière,
petite murets, digues infimes,
construits avec humilité dans l’aléatoire
pour que l’on tienne toujours droit dans l’adversité,
soutien valeureux à la voie longue
que nous suivons avec peine, toujours fidèles ;
à l’image de ce domaine du long des rails,
ce monde qui défile,
agité de fleurs et de couleurs,
pour nous éloigner un peu du but primordial,
ici ce violet, là ce jaune, plus loin ce rouge,
pour désaccorder un peu l’avancée du temps,
distraire la vitesse du jour
Pierre Cressant